L’Union Locale CGT de Grasse bannie de son siège historique

Il y a 76 ans, le 4 octobre 1944, au cours d’une réunion très officielle, le Comité de Libération Nationale de Grasse qui faisait office de municipalité, réuni à 10h sous la présidence du Docteur Pierre Colomban, décidait à l’unanimité d’attribuer l’immeuble municipal de la Rue Gazan à Grasse à la CGT.

Pendant les quatre années précédentes de l’Occupation, la « Délégation spéciale nommée à la place de la municipalité grassoise par le gouvernement collaborationniste Pétain-Laval avait attribué ces locaux à l’un des organismes du régime: la Légion Française des Combattants.
En attribuant, ces locaux à la CGT qui faisait partie de Comité National de Libération de la France Libre présidé par le Général de Gaulle, le Comité grassois de Libération reconnaissait ainsi le rôle majeur joué par la CGT et ses militants dans la lutte contre l’Occupant, dans la Résistance et pour la Libération de la France et de Grasse.
En même temps, le Comité de Libération entendait que ces locaux soient « transformés en Bourse du Travail » pour « rendre les plus grands services à la classe ouvrière et permettre aux différents syndicats ouvriers d’installer leurs bureaux et leurs archives ».

Depuis près de 80 ans, l’Union Locale CGT de Grasse a rempli la mission syndicale de défense et de conseil aux travailleurs grassois aussi bien ouvriers, que techniciens, ingénieurs et cadres du secteur privé et du secteur public.
Toutes les municipalités et tous les maires, sans exception, quelles qu’aient été leur couleur politique, ont respecté la CGT et le choix historique fait à la Libération.
Le Dr  P. Colomban, P. Ziller, A. Ferré, J. Fanton d’Andon, H. de Fontmichel, G. Vassallo, J.P. Leleux ont tous respecté l’Histoire et la fonction d’une Union Locale CGT qui est la première force syndicale à Grasse.
Depuis 76 ans, le siège de l’UL CGT, rue Gazan, a été le lieu emblématique de tous les temps forts de la vie syndicale et sociale grassoise.

En contradiction avec tous leurs engagements et promesses et à l’inverse de ses huit prédécesseurs, le maire de Grasse, J. Viaud et la municipalité, semblent avoir décidé de bannir l’Union Locale CGT de ses bâtiments et du Centre-ville de Grasse.
Ils ont trompé les dirigeants de l’UL, en profitant de la période du confinement pour revenir sur leur parole et perpétrer un très mauvais coup contre l’ensemble non seulement des syndiqués CGT mais de tous les salariés et chercheurs d’emplois, syndiqués ou pas, qui ont eu ou peuvent avoir besoin d’un conseil.

L’UL CGT de Grasse exige un retour à la table des négociations sans piétiner l’histoire, ni les intérêts des salariés, ni ceux d’un Centre-ville qui agonise.
Après la pandémie, la crise économique et sociale qui arrive va nécessiter encore plus la présence d’une Union Locale CGT et de syndicats qui aient les moyens de jouer pleinement leur rôle non seulement de force de revendication, mais de propositions et de conseils aux salariés.

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