Un rapport accablant du Sénat sur le CICE !

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La commission des Finances du Sénat français dresse un bilan plus que mitigé du crédit d’impôt compétitivité-emploi (CICE) et appelle à revoir profondément ce dispositif, dans un rapport rendu public ce mardi par Marie-France Beaufils, sénatrice communiste d’Indre-et-Loire et auteure de ce rapport.

En vigueur depuis janvier 2013, ce crédit d’impôt, conçu comme un moyen d’abaisser le coût du travail, correspond à 6% de la masse salariale des entreprises, pour les rémunérations inférieures à 2,5 smic.

Cette mesure phare du quinquennat de François Hollande, qui visait à améliorer la compétitivité de l’industrie française et à favoriser les embauches, a été fondue dans le pacte de responsabilité. Intitulé « CICE : le rendez-vous manqué de la compétitivité ? », ce rapport décrit cette mesure comme un « véritable saupoudrage », dont la forme laisse à désirer et qui, sur le fond, n’a pas encore démontré son efficacité.

Il s’agit d’ »un dispositif complexe et dispersé, à l’efficacité incertaine », a souligné Marie-France Beaufils, sénatrice communiste d’Indre-et-Loire et auteure de ce rapport, lors d’une conférence de presse mardi. Complexe à la fois pour l’Etat en termes de pilotage budgétaire, pour les entreprises, en particulier les TPE et PME mais aussi pour les services fiscaux en raison de la masse de déclarations à gérer, cet outil semble en effet ne pas avoir atteint ses objectifs.

« DES RÉSULTATS EN TERME D’EMPLOIS PAS AU RENDEZ-VOUS »

En drainant 19,4% de la créance, l’industrie est « péniblement le premier secteur concerné » par les retombées du CICE alors qu’elle représentait la cible initiale de ce dispositif. Sur le plan de la compétitivité, le résultat n’apparaît pas plus concluant, avec une nette concentration des retombées du CICE sur les entreprises non soumises à la concurrence internationale.

Les entreprises réalisant moins de 10% de leur chiffre d’affaires à l’exportation reçoivent près de 80% de la créance. Outre ces bénéfices incertains en matière de compétitivité, les conséquences du CICE en termes de créations d’emplois s’annoncent bien moindres qu’espéré et « il est à craindre que les résultats ne soient pas au rendez-vous », a dit Marie-France Beaufils.

Faute de données précises disponibles pour l’heure sur ce point, elle a repris dans son rapport une estimation publiée par l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) en décembre dernier, qui indique que le CICE avait permis de maintenir 125.000 emplois. Ce constat soulève d’autant plus d’interrogations que les sommes engagées sont loin d’être négligeables : 20 milliards d’euros chaque année, soit environ 35% des recettes brutes de l’impôt sur les sociétés ou encore 1% du PIB.

REVOIR TOUT LE DISPOSITIF

Pour Marie-France Beaufils, cela conduit donc à se poser la question suivante : « Si ces 20 milliards avaient été injectés directement dans de l’investissement décidé par le budget de l’Etat, n’aurait-on pas été plus efficace ? » D’autant plus, souligne-t-elle, que lorsqu’on cumule les 20 milliards dégagés chaque année, « on obtient une masse totale qui est énorme.

 » L’une des recommandations de son rapport, qui pointe également les lacunes du suivi et du contrôle du recours à ce crédit d’impôt, est donc de « revoir profondément dans sa forme comme dans son montant, le dispositif complexe et budgétairement qu’est le CICE ». Elle préconise par ailleurs un redéploiement des fonds correspondants « dans des plans d’investissements en faveur des infrastructures et de la transition énergétique. »

Prélèvement à la source : tout à y perdre !

QU’arton1718EST-CE QUE LE PRÉLÈVEMENT

À LA SOURCE

Le prélèvement ou retenue à la source : un mode de recouvrement de l’impôt consistant à faire prélever son montant par un tiers payeur qui ne modifie ni son assiette ni ses modalités de calcul.

L’impôt sur le revenu est actuellement recouvré à 99 % par l’administration fiscale (dont près de 70 % par prélèvements mensuels). La retenue à la source est donc un facteur de risque pour les rentrées budgétaires lié aux défaillances des tiers payeurs (rétention de trésorerie, fraude, faillites…).

QUELS SERONT LES REVENUS CONCERNÉS ?

Les revenus salariaux ou de remplacement (pensions de retraite, chômage…). Les professions indépendantes (professions libérales, artisans, commerçants…) seront embarquées mais en l’absence de tiers payeurs, elles détermineront elles-mêmes leur acomptes, puisque à la différence des salariés, elles ont la maîtrise de leurs revenus ! Les revenus fonciers seront également prélevés selon le même système que les indépendants.

LA DÉCLARATION SERA –T-ELLE SUPPRIMÉE ?

Le contribuable devra remplir sa déclaration l’année suivante, une fois la totalité des revenus connus. Cette formalité est liée à la personnalisation de l’impôt sur le revenu (progressivité, situation de famille, autres revenus non salariaux, déductions…). La déclaration reste donc nécessaire pour régulariser le montant réel de l’impôt dû, comme dans les autres pays qui ont adopté la retenue à la source.

La retenue à la source n’apporte aucune simplification pour les contribuables !

COMMENT SERA CALCULÉE LA RETENUE À LA SOURCE ?

Pour les indépendants et les revenus fonciers, c’est l’administration fiscale qui prélèvera sur les comptes bancaires, ce qu’elle fait déjà pour tous les contribuables qui ont adhéré à la mensualisation quels que soient leurs revenus. Ce qui prouve que si la mensualisation était étendue à tous les contribuables, on pourrait tout à fait éviter le prélèvement à la source.

Pour les salariés, pensionnés, chômeurs et retraités, le prélèvement sera effectué par l’employeur sur le revenu au moment de sa perception en fonction d’un taux toujours déterminé sur les revenus de l’année N-2 :

 le taux ne correspondra pas aux revenus de l’année mais à la dernière situation connue de l’administration fiscale suite au dépôt de la déclaration, ce qui ne répond pas à l’objectif du gouvernement de rendre l’impôt contemporain  (le taux 2018 sera calculé sur les revenus 2016, déclarés en 2017 et ainsi de suite…) ;

 cela compliquera considérablement l’ajustement des prélèvements en temps réel auprès de l’employeur en cas de changement de situation depuis la détermination du taux (divorce, décès, naissance, chômage du conjoint…). Quels justificatifs faudra-t-il fournir et dans quels délais les prélèvements de l’employeur seront-ils ajustés, voire stoppés ? En l’absence de réponse instantanée les prélèvements continueront…

 la possibilité offerte d’individualiser les taux de prélèvements pour les couples ou pacsés pour tenir compte de la disparité de revenus, devra répondre à des conditions qui restent à déterminer !

 Les jeunes qui rentreront sur le marché du travail devront payer leur impôt dès leur premier salaire alors qu’avec le système actuel, il le verse l’année suivante après le dépôt de la déclaration. Quel sera le taux qui leur sera appliqué alors que l’administration fiscale n’aura pas les éléments des années antérieures ?

L’État ne fera plus crédit. Il encaissera à l’avance puis procédera aux remboursements l’année suivante, tandis que les prélèvements contemporains continueront via l’employeur.

QUELLES SONT LES RISQUES DE L’ANNÉE BLANCHE ?

Les revenus de 2016 seront taxés en 2017 et ceux de 2018 en 2018. Ainsi l’année 2017 devient une « année blanche » qui ne change rien pour les salariés mais qui pour d’autres, peut provoquer des comportements opportunistes entraînant une baisse des rentrées fiscales et un impact sur l’économie. Les professions indépendantes pourront ainsi pratiquer l’optimisation fiscale et certaines dépenses déductibles fiscalement ne seront pas réalisées ou versées (travaux, dons aux œuvres, emploi d’un salarié à domicile, pensions alimentaires…).

Malgré les annonces gouvernementales rassurantes sur un dispositif anti-abus (purge des plus-values, variations importantes des distributions ou revenus fonciers…), les

aspects législatifs sont reportés à l’automne tellement leur élaboration est complexe. Par ailleurs aucun moyen n’est annoncé pour les services fiscaux chargés de les contrôler… !

POURQUOI LE PRÉLÈVEMENT À LA SOURCE ?

Pour la CGT FINANCES PUBLIQUES, le prélèvement à la source est totalement inefficace et d’autres voix que la sienne portent les mêmes reproches.

Même l’argument économique souvent avancé qui consiste à espérer que les contribuables ne pratiqueront plus d’épargne de précaution pour payer leurs impôts ne résiste pas à l’analyse du fait du décalage dans le calcul du taux. Rien ne garantit qu’ils « consommeront » pour relancer la croissance ! En effet, il ne sera jamais qu’un prélèvement non libératoire puisqu’il faudrait régulariser l’année suivante par le dépôt d’une déclaration pour obtenir un remboursement ou payer un solde ! Il n’y aura pas de synchronisation entre le revenu courant et les acomptes payés.

Le Prélèvement à la source ne pourra pas gérer les populations dont les revenus baissent alors que c’était l’argument de vente du gouvernement !

Face aux critiques de tous bords, adopter le prélèvement à la source ne peut résulter que d’une décision politique qui n’a d’autre objectif que de formater l’opinion publique pour accepter la fusion de l’impôt sur le revenu et des prélèvement sociaux. C’était l’engagement N°14 du programme de François Hollande !

Grâce à la Déclaration Sociale Nominative (DSN) qui deviendra le vecteur unique entre les employeurs et l’État pour les cotisations sociales et l’impôt sur le revenu le gouvernement s’en donne les moyens. Même si pour le moment des questions techniques non résolues font que certains employeurs ne sont pas encore intégrés dans cette nouvelle DSN (particuliers employeurs (aides aux personnes âgées, gardes d’enfants], caisses de retraites, Pôle emploi…).

Ce n’est qu’une question de temps !

Pour la CGT FINANCES PUBLIQUES,  l’impôt sur le revenu est le plus juste du système fiscal français du fait de la progressivité et la DGFIP a un savoir faire en matière de recouvrement, qui garantit l’égalité de traitement des citoyens et les recettes budgétaires.

LA MISE EN PLACE DU PRÉLÈVEMENT

À LA SOURCE,

ON A TOUT À Y PERDRE !

Sécurité sociale : un retour à l’équilibre des comptes qui traduit la poursuite de l’austérité !

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Le retour à l’équilibre des comptes de la Sécurité sociale (d’après le gouvernement, le déficit devrait être réduit à 400 millions d’euros en 2017) serait une bonne nouvelle s’il n’était pas dû très largement aux mesures régressives prises depuis plusieurs années :


L’excédent de la CNAV est dû au recul de l’âge de la retraite de 60 à 62 ans et à l’allongement de la durée de cotisations pour une retraite à taux plein.

La baisse du déficit de la branche famille s’explique largement par les effets de la modulation des allocations familiales (à laquelle la CGT s’est opposée) et au transfert des allocations logement au budget de l’Etat (en particulier d’APL dont les conditions d’attribution ont été durcies).

La baisse du reste à charge des dépenses de santé pour les ménages masque, comme le montre la Cour des Comptes dans son récent rapport, la baisse régulière depuis 15 ans du taux de remboursement des dépenses de santé qui ne relève pas du régime des affections de longue durée (ALD : prise en charge des dépenses à 100%).

Les excédents de la branche AT/MP dont 500 millions d’euros ont été transférés pour la réduction du déficit de l’assurance maladie doivent être utilisés à l’amélioration de la politique de prévention et de réparation des victimes AT/MP.

Les suppressions par milliers d’emploi au sein des organismes de la Sécurité sociale et du secteur de la santé et du social.

On nous parle de retour à l’équilibre mais le sujet est encore et toujours l’austérité !

En effet, la réduction des déficits prime toujours sur les besoins des assurés sociaux.
Pour mémoire, le nombre de personnes pauvres est toujours, d’après l’Insee, de près de 9 millions et 36 % de la population aujourd’hui doit renoncer à un ou plusieurs soins de santé (dentiste, optique ou visite chez le médecin …).

Les orientations du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale, (PLFSS) 2017 traduisent donc bien une priorité confirmée à l’austérité plutôt qu’une réelle amélioration de la situation de la Sécurité sociale.

L’AFPA est incontournable face aux besoins de formation professionnelle

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• L’AFPA devient un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC). Ainsi, l’Etat devient majoritaire dans le futur Conseil d’Administration qui en assumera la gouvernance. La CGT a approuvé le décret présenté cette semaine au bureau du CNEFOP. Pour rappel, la loi Rebsamen avait également confirmé la place de l’Afpa dans le premier cercle du service public national de l’emploi (SPE).

• Pour la CGT, cela impose à l’Etat d’assumer pleinement ses nouvelles responsabilités. Il a entre les mains un levier puissant et efficace pour mettre en œuvre une véritable politique de formation professionnelle. Elle devra être fondée sur une priorité, répondre aux besoins des salariés et des privés d’emploi, au plus près des attentes sociales et des enjeux économiques.

Aujourd’hui, si le plan « 500.000 formations supplémentaires » pour les demandeurs d’emploi en cours a positivement impacté l’AFPA, sa nature conjoncturelle, pour ne pas dire opportuniste, ne peut suffire à constituer une politique de formation professionnelle efficace et cohérente. La CGT demande de mettre en place un plan structurel ; il doit être pluriannuel afin d’ancrer un investissement national durable dans la formation professionnelle des demandeurs d’emploi

• C’est indispensable pour répondre aux défis de la lutte contre le chômage et de la reconquête d’un développement économique durable et responsable. Face aux plus de 6 millions privés d’emploi inscrits à Pôle Emploi toutes catégories confondues et aux volontés affichées de produire davantage dans nos territoires, en proximité, sur des circuits courts, la réorientation des priorités budgétaires est à considérer.

• En effet, le bilan de la dernière réforme de la formation professionnelle est largement négatif. Deux fois moins de stagiaires demandeurs d’emploi accueillis à l’AFPA aujourd’hui par rapport à 2007, alors qu’il y a de plus en plus de besoins en matière de qualification, de reconversion professionnelle , de formation vers des métiers, rares ou émergents, essentiels pour la compétitivité de notre économie.

Il faut aussi réformer profondément les modes de financement des prestations de Formation professionnelle qui relèvent d’un modèle marchand ne prenant pas en compte les spécificités de chaque personne ce qui rend plus aléatoire ses chances de réussite. Pour améliorer l’efficacité sociale des investissements en formation professionnelle, la CGT propose une approche axée sur les besoins de la personne et sur un parcours de formation professionnelle tout au long de sa vie réellement accessible. A chacun en fonction de ses besoins !

La CGT propose que le nouvel établissement public que devient l’AFPA en profite pour expérimenter une démarche orientée davantage vers le résultat en matière d’insertion sociale et professionnelle durable, plutôt que sur une politique du chiffre dont l’efficience reste à démontrer. En témoigne le rapport remis au CNEFOP cette semaine.

C’est une des propositions que la CGT mettra en débat lors de son initiative revendicative célébrant les 70 ans de l‘AFPA, organisée le 17 novembre 2016, à Montreuil. Rappelons-nous que l’AFPA fut créée en 1946 par un ministre nommé Ambroise Croizat, à l’origine de la Sécurité sociale…

Il est temps aujourd’hui de mettre en place «une mise en Sécurité sociale professionnelle» de tous les actifs, en emploi ou hors de l’emploi. L’AFPA doit prendre toute sa place dans cette transformation sociale.

L’AFPA est incontournable face aux besoins de formation professionnelle.

Hommage à Georges Séguy

(FILES) This file photo taken on May 26, 1968 shows Georges Seguy (C) General Secretary of the French Union CGT answering journalists questions during the "Grenelle negociations" in Paris 26 during the events of May-June 1968, which started as a student revolt, culminating in mass workplace occupations and a general strike of some 10 million workers. Georges Seguy, secretary general of the CGT from 1967-1982, died aged 89 on August 14, 2016 the CGT announced. / AFP PHOTO / UPI / STF / FRANCE ONLY

Georges Séguy, ancien secrétaire général de la CGT de 1967 à 1982, est décédé samedi 13 août 2016 à Montargis dans le Loiret. Il avait 89 ans. L’union Locale CGT de Grasse, ses syndicats, ses militants et syndiqué(e)s lui rendent un dernier hommage.

Né le 16 mars 1927 à Toulouse, la jeunesse de Georges Séguy est marquée par la montée des fascismes en Europe, le Front populaire et la Seconde Guerre mondiale.

Dès 1940, il participe aux réunions clandestines des Jeunesses communiste. Il est profondément affecté par l’exécution, en 1942, de Pierre Sémard, ami personnel de son père. Cette même année, il intègre l’imprimerie d’Henri Lion à Toulouse, en tant qu’apprenti.

L’ensemble du personnel de l’imprimerie est arrêté par la Gestapo le 4 février 1944, sur dénonciation.

Il est déporté le 21 mars 1944, à l’âge de 17 ans, au camp de concentration nazi de Mauthausen (Autriche). Libéré le 28 avril 1945 par la Croix-Rouge, Georges Séguy rentre à Toulouse le 5 mai 1945.

Affaibli – il ne pèse que 38 kilos – Georges Séguy dit avoir eu « du mal à refaire surface ». Il place cet épisode de sa vie comme le moment fondateur de toute son existence : « J’ai tout de suite pensé que dans la mesure où j’avais eu la chance inespérée de figurer parmi les rescapés, de revenir vivant de la déportation, ma vie en quelque sorte ne m’appartenait plus ; elle appartenait à la cause pour laquelle nous avons combattu et pour laquelle tant des nôtres étaient morts ».

Après la guerre, il entre à la SNCF en 1946. Son véritable apprentissage de la pratique syndicale commence alors. De 1949 à 1957, il est secrétaire de la Fédération CGT des cheminots. Avant tout syndicaliste, son engagement est aussi politique. En 1954, il est élu membre suppléant du comité central du Parti communiste français puis, en 1956, accède au bureau politique de ce parti. Il n’a pas encore 30 ans et est le plus jeune des dirigeants du PCF. Il reste dans cette instance jusqu’en 1982.

De 1961 à 1965, il est secrétaire général de la puissante Fédération des cheminots de la CGT. En 1965, lors du 35e Congrès de la CGT il devient membre du Bureau confédéral de la CGT.

Au 36e Congrès, le 16 juin 1967, il est élu secrétaire général de la CGT. A ce poste, il tient un rôle de premier plan au cours des grandes grèves de mai-juin 1968, qui débouchèrent sur le constat de grenelle. En 1970, il est élu membre du bureau exécutif de la Fédération syndicale mondiale (FSM). Il demeure quinze ans secrétaire général de la première organisation syndicale française. Il quitte cette fonction lors du 41e Congrès de la CGT, le 18 juin 1982.

De 1982 à 1992, il continue de siéger à la commission exécutive de la CGT.

De 1982 à 2002, il est président de l’Institut CGT d’histoire sociale (IHS CGT) à partir de 2002, il en devient président d’honneur. Georges Séguy est nommé officier de la Légion d’honneur en 1998.

Lors du 50e Congrès de la CGT, en 2013, Georges Séguy reçut l’hommage des délégués réunis à Toulouse, sa ville natale.

« Il ne suffit pas de s’indigner, il faut s’engager. »

Georges Séguy

Respect des libertés syndicales : mardi 27 septembre 10h30 devant le palais de justice à Nice

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Rassemblons-nous toutes et tous en France, mardi 27 septembre pour dire stop à la répression et à la criminalisation de l’action syndicale. Ce jour-là, seize salarié-e-s d’Air France sont convoqué-e-s au Tribunal de grande instance de Bobigny, et notre camarade de Rhône-Alpes sera auditionné à Grenoble.

Les attaques aux libertés syndicales qui peuvent aller jusqu’à la répression et la criminalisation de l’action syndicale sont parfois insidieuses et sont toutes inacceptables :

Les patron-ne-s ont beaucoup d’imagination sur les discriminations syndicales :

• Discrimination syndicale ;

• Entrave au libre exercice de l’activité syndicale ;

• Atteinte à la liberté d’expression ;

• Fermetures de bourses du travail ;

• Atteintes au droit de grève ;

• Sanctions disciplinaires déguisées ;

• Dénigrements publics des syndicats par le Medef et le gouvernement ;

• Autorisations de manifester en « liberté surveillée » dans le contexte d’État d’urgence ;

• Condamnation de militant-e-s en correctionnel.

Le grand patronat ne tolère pas les capacités d’organisation des syndicats. Il essaie d’enfermer l’activité syndicale dans un cadre institutionnel, d’accompagnement des réformes et de la casse des entreprises et du secteur public.

Cette répression syndicale remet en cause le syndicalisme de luttes et de propositions, le syndicalisme indépendant qui donne une place centrale à l’expression des salarié-e-s et à la construction des rapports de forces.

Notre liberté d’adhérer au syndicat de notre choix, tout comme le droit de grève sont des droits fondamentaux inscrits dans la constitution.

Nous devons quel que soient l’entreprise, le service, le territoire, défendre les libertés syndicales pied à pied, ne rien lâcher.

À Grenoble, A Bobigny devant le TGI et sur tout le territoire, mobilisons nos forces pour exiger le respect des liber-tés syndicales, l’arrêt des poursuites judiciaires pour toutes et tous les camarades incriminés injustement, une loi d’amnistie pour celles et ceux déjà condamnés, la mise à disposition de locaux syndicaux et de bourses de travail à titre gracieux dans les collectivités territoriales…

Cette action nationale pour la défense des libertés syndicales ne sera pas la dernière.