Hommage à Georges Séguy

(FILES) This file photo taken on May 26, 1968 shows Georges Seguy (C) General Secretary of the French Union CGT answering journalists questions during the "Grenelle negociations" in Paris 26 during the events of May-June 1968, which started as a student revolt, culminating in mass workplace occupations and a general strike of some 10 million workers. Georges Seguy, secretary general of the CGT from 1967-1982, died aged 89 on August 14, 2016 the CGT announced. / AFP PHOTO / UPI / STF / FRANCE ONLY

Georges Séguy, ancien secrétaire général de la CGT de 1967 à 1982, est décédé samedi 13 août 2016 à Montargis dans le Loiret. Il avait 89 ans. L’union Locale CGT de Grasse, ses syndicats, ses militants et syndiqué(e)s lui rendent un dernier hommage.

Né le 16 mars 1927 à Toulouse, la jeunesse de Georges Séguy est marquée par la montée des fascismes en Europe, le Front populaire et la Seconde Guerre mondiale.

Dès 1940, il participe aux réunions clandestines des Jeunesses communiste. Il est profondément affecté par l’exécution, en 1942, de Pierre Sémard, ami personnel de son père. Cette même année, il intègre l’imprimerie d’Henri Lion à Toulouse, en tant qu’apprenti.

L’ensemble du personnel de l’imprimerie est arrêté par la Gestapo le 4 février 1944, sur dénonciation.

Il est déporté le 21 mars 1944, à l’âge de 17 ans, au camp de concentration nazi de Mauthausen (Autriche). Libéré le 28 avril 1945 par la Croix-Rouge, Georges Séguy rentre à Toulouse le 5 mai 1945.

Affaibli – il ne pèse que 38 kilos – Georges Séguy dit avoir eu « du mal à refaire surface ». Il place cet épisode de sa vie comme le moment fondateur de toute son existence : « J’ai tout de suite pensé que dans la mesure où j’avais eu la chance inespérée de figurer parmi les rescapés, de revenir vivant de la déportation, ma vie en quelque sorte ne m’appartenait plus ; elle appartenait à la cause pour laquelle nous avons combattu et pour laquelle tant des nôtres étaient morts ».

Après la guerre, il entre à la SNCF en 1946. Son véritable apprentissage de la pratique syndicale commence alors. De 1949 à 1957, il est secrétaire de la Fédération CGT des cheminots. Avant tout syndicaliste, son engagement est aussi politique. En 1954, il est élu membre suppléant du comité central du Parti communiste français puis, en 1956, accède au bureau politique de ce parti. Il n’a pas encore 30 ans et est le plus jeune des dirigeants du PCF. Il reste dans cette instance jusqu’en 1982.

De 1961 à 1965, il est secrétaire général de la puissante Fédération des cheminots de la CGT. En 1965, lors du 35e Congrès de la CGT il devient membre du Bureau confédéral de la CGT.

Au 36e Congrès, le 16 juin 1967, il est élu secrétaire général de la CGT. A ce poste, il tient un rôle de premier plan au cours des grandes grèves de mai-juin 1968, qui débouchèrent sur le constat de grenelle. En 1970, il est élu membre du bureau exécutif de la Fédération syndicale mondiale (FSM). Il demeure quinze ans secrétaire général de la première organisation syndicale française. Il quitte cette fonction lors du 41e Congrès de la CGT, le 18 juin 1982.

De 1982 à 1992, il continue de siéger à la commission exécutive de la CGT.

De 1982 à 2002, il est président de l’Institut CGT d’histoire sociale (IHS CGT) à partir de 2002, il en devient président d’honneur. Georges Séguy est nommé officier de la Légion d’honneur en 1998.

Lors du 50e Congrès de la CGT, en 2013, Georges Séguy reçut l’hommage des délégués réunis à Toulouse, sa ville natale.

« Il ne suffit pas de s’indigner, il faut s’engager. »

Georges Séguy

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