Conseil des prudhommes : fin de la justice pour tous !

La CGT vient de prendre connaissance du décret concernant la procédure prud’homale, qui fait suite à la loi Macron. Ce texte porte une grave atteinte au principe d’égalité des citoyens devant la justice, en évinçant, par la complexification de la saisine des conseils de prud’hommes, les travailleurs les plus fragiles qui auront les plus grandes difficultés à agir en justice contre leur employeur.

La mesure la plus symbolique de cette volonté de rendre la justice de moins en moins accessible réside dans l’instauration d’une procédure écrite complexe pour pouvoir commencer un procès devant les prud’hommes. Jusqu’à présent, cela pouvait se faire oralement en se présentant dans son conseil de prud’hommes.

Une nouvelle fois le gouvernement répond aux revendications du Medef et de la Cgpme qui demandaient la nullité de la saisine prud’homale si celle-ci n’était pas motivée ou accompagnée d’un certain nombre de pièces, alors que l’ensemble des organisations syndicales de salariés demandaient le retrait de cette sanction qu’est la nullité.

La CGT considère que par ce décret, le gouvernement et le patronat veulent empêcher le plus grand nombre de salariés de pouvoir saisir le Conseil de Prud’hommes et ainsi contribuer à faire baisser les demandes devant le conseil de prud’hommes, instaurant de fait une impunité patronale.

Pour la CGT, ce texte est contraire à la convention 158 de l’OIT qui dans son article 8 énonce qu’« un travailleur qui estime avoir fait l’objet d’une mesure de licenciement injustifié aura le droit de recourir à un tribunal » permettant à tous les travailleurs de saisir la justice.

Plutôt que de donner les moyens à la justice prud’homale et de permettre à ceux qui sont licenciés ou dont les droits ne sont pas appliqués (seuls aujourd’hui 23% des salariés licenciés contestent le motif de leur licenciement devant le CPH) et ainsi faciliter le respect des droits des salariés, le gouvernement préfère mettre des « bâtons dans les roues » des 700 000 salariés licenciés chaque année.

La CGT exercera tous recours contre ce texte attentatoire aux droits les plus élémentaires pour l’ensemble des salariés-justiciables.

Loi travail : le bulletin pour la votation citoyenne

CGT  –  FO –   FSU  –  SOLIDAIRES –  UNEF  –  UNEL –  FIDL

La démocratie ayant un sens pour les salarié-e-s, les jeunes, les privé-e-s d’emplois, les retraité-e-s, les organisations syndicales et de jeunesse, mobilisées depuis presque 3 mois, décident d’une VOTATION CITOYENNE dans les entreprises, les administrations et les lieux d’étude. La mobilisation puissante des salarié-e-s, jeunes, privé-e-s d’emplois et retraité-e-s s’est construite dans le pays pour combattre le projet de Loi Travail et porter l’exigence de nouveaux droits sociaux pour les salarié-e-s. Pour toute réponse le gouvernement a choisi le déni de démocratie avec l’utilisation du 49.3, puis l’autoritarisme et la répression.

Plus de 70 % de la population est opposée à ce projet de loi ainsi qu’à l’utilisation du 49.3.

Les mobilisations et le rapport de force dans l’opinion publique ont contraint le gouvernement à proposer des modifications au projet de loi, pour tenter d’en minimiser les impacts, mais le compte n’y est toujours pas pour les salariés et pour les jeunes.

Le projet demeure inacceptable, inamendable et doit être retiré.

Alors que certain-e-s parlent d’avancées, d’autres comme le Medef, jugent que le projet est vidé de son sens. Ce texte reste fidèle à son objectif de départ :

Inversion de la hiérarchie des normes (article 2). La primauté absolue donnée à l’accord d’entreprise sur la loi et les accords de branche. Cela aurait pour effet de faire voler en éclat le socle commun de protection et de garanties collectives pour tous les salarié-e-s et la mise en place d’autant de codes de travail qu’il existe d’entreprises pour imposer des normes défavorables… avec pour finalité, l’inégalité entre les salarié-e-es d’un même secteur, l’éloignement de l’objectif d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et une course au dumping social.

BULLETIN DE VOTE

Nom, prénom :

 

Salarié-e du public

Salarié-e du privé

Etudiant-e/lycéen-ne

Retraité-e – Privé-e d’emploi

 

Lieu de travail ou d’étude :

 

Retrait du projet de loi travail                    Pour                      Contre

 

Faut-il aujourd’hui des droits nouveaux pour les salarié-e-s, jeunes, privé-e-s d’emplois et retraité-e-s

Oui                                 Non

 

Signature :

 

 

 

Commentaires :

 

 

 

 

Loi travail :  mensonges et désinformations !

Décidément la mobilisation majoritaire au sein de l’opinion publique contre le projet de loi travail semble grandement déstabiliser patronat et gouvernement. 
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Hier, c’est Pierre Gattaz qui a montré le vrai visage d’un patronat rétrograde et irresponsable en insultant la CGT, première organisation syndicale de ce pays.
Il a ciblé, à travers elle, tous les salariés, les jeunes, les privés d’emploi et les retraités mobilisés massivement depuis plus de trois mois pour conserver un code du travail pour tous et gagner de nouveaux droits. 
En utilisant, à l’égard de la CGT, des mots aussi violents que « voyous et terroristes », dans le journal Le Monde daté du 30 mai 2016, il a clairement franchi la ligne rouge !
La CGT s’indigne de l’utilisation de tels propos à son encontre, mots qui renvoient à la violence des attentats meurtriers survenus en France en janvier et novembre 2015.
La CGT ne laissera pas de telles accusations sans suites et annonce qu’elle poursuivra Pierre Gattaz en justice.
La CGT attend également de tous les élus de la République et du gouvernement qu’ils réagissent de manière claire et sans ambiguïté à ces déclarations inadmissibles.
La première réaction aurait pu venir ce matin de la ministre du Travail et du dialogue social, Myriam El Khomri, qui s’exprimait sur les ondes.
Or, lors de cette émission, la ministre n’a rien fait d’autre que de s’inscrire dans cette même campagne de dénigrement en se contentant de mettre dos à dos la CGT et le MEDEF.
Si elle juge « scandaleux » les propos de Pierre Gattaz, elle met sur le même plan les mots utilisés par le secrétaire général de la CGT.
Et la ministre de ne pas s’arrêter là et de rajouter de l’huile sur le feu :
Alors que la CGT a découvert le projet de loi dans la presse, qu’elle demande depuis des mois la tenue d’un réel dialogue social, que les 7 organisations de salariés et de jeunesse attendent une entrevue avec le Président de la République, à ce jour non accordée, la ministre du Travail et du dialogue social a choisi elle, le mensonge et la confrontation. 
Elle prétend, en effet, que la CGT a refusé de la rencontrer à de multiples reprises en amont de la présentation de son projet de loi travail.
Par souci de transparence, la CGT met à disposition de tous, la liste exhaustive des RDV à l’initiative du ministère du Travail. Il sera, dès lors, simple de constater que la CGT n’en a raté aucun. 
Malgré cette campagne de mensonges et de désinformations, le seul enjeu pour la CGT reste le retrait de la loi travail afin d’ouvrir de véritables négociations autour d’un code du travail du XXI° siècle.

Plus de moyens au lycée Tocqueville : la CGT-Educ’Action lance une pétition

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Faisant suite à la manifestation du 20 mai, la CGT-Educ’Action et la FDPE ont donc décidé de lancer une pétition pour soutenir les enseignants dans leurs volonté de fournir une éducation de qualité.

En effet, la dotation du lycée Alexis de Tocqueville à Grasse (Alpes-Maritimes) a baissé de près de 20% depuis 2009 et, pour la rentrée 2016, elle est insuffisante pour assurer un enseignement de qualité. Elle est même en dessous des minima imposés par les textes réglementaires. Malgré plusieurs courriers envoyés…

A signer et à faire signer.

https://www.change.org/p/m-l-inspecteur-d-acad%C3%A9mie-de-nice-une-dotation-suffisante-pour-le-lyc%C3%A9e-tocqueville-de-grasse-%C3%A0-la-rentr%C3%A9e-2016?recruiter=405000068&utm_source=share_for_starters&utm_medium=copyLink

La lutte continue contre la loi travail, jeudi 26 à Nice !

DSCN7704Dans la continuité des dernières journées d’actions, la CGT organise une manifestation à Nice, le jeudi 26 mai, à Nice. Le départ se fera place Garibaldi à 10h30 et se poursuivra vers République, rue Barla, rue d’Arson, place de l’Ile de Beauté, rue Cassini et se terminera place Garibaldi.

Nous comptons sur vous pour venir nombreux avec badges, chasubles, pour crier notre refus à cette loi travail injuste et demander une autre politique gouvernementale.

Pensez à faire circuler l’info.

Communiqué CGT, FO, FSU, Solidaires UNEF, UNL, FIDL

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Toujours déterminé-es : amplifier la mobilisation

faire respecter la démocratie !

Après plus de deux mois de mobilisation des salarié-es, des jeunes, des privé-es d’emploi et des retraité-es, la mobilisation se poursuit et s’amplifie comme le montre cette journée du 19 mai.Cette semaine, le développement d’actions, de grèves dans de nombreux secteurs et de blocages pour obtenir le retrait du projet de loi travail et l’obtention de nouveaux droits, montre que la détermination reste intacte.L’opinion publique reste massivement opposée à cette loi Travail et à l’utilisation autoritaire du 49.3 par le gouvernement. 

Le gouvernement n’a pas d’autre issue que celle du dialogue avec les organisations qui luttent pour le retrait de ce projet de loi et pour être écoutées sur les revendications qu’elles portent. C’est pourquoi les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires et les organisations de jeunesse, UNEF, UNL et FIDL en appellent solennellement au Président de la République.Des secteurs professionnels sont engagés dans un mouvement de grève reconductible, d’autres vont entrer dans l’action. Les organisations appellent le 26 mai prochain à une journée nationale de grève, manifestations et actions.Les organisations décident de renforcer l’action par une journée de grève interprofessionnelle avec manifestation nationale à Paris le 14 juin, au début des débats au Sénat.

Elles appellent à multiplier d’ici là, sur tout le territoire, des mobilisations sous des formes diversifiées.

Elles décident également une grande votation dans les entreprises, les administrations et les lieux d’étude qui se déroulera dans les semaines à venir en parallèle au débat parlementaire afin de poursuivre avec les salarié-es et les jeunes les débats sur la loi Travail, obtenir le retrait de ce texte pour gagner de nouveaux droits permettant le développement d’emplois stables et de qualité.La loi doit notamment préserver la hiérarchie des normes, élément protecteur pour tous et toutes les salarié-es.Cette votation sera remise lors d’un nouveau temps fort qu’elles décideront prochainement. Les organisations invitent leurs structures à poursuivre la tenue d’assemblées générales avec les salarié-es pour débattre des modalités d’actions, de la grève et de sa reconduction.

Elles se retrouveront rapidement pour assurer l’organisation et la réussite de ces mobilisations et initiatives.