Six femmes qui invitent un homme, exposent à l’UL CGT Grasse

Jacqueline Cyvoct devant une partie de ses œuvres.

Jacqueline Cyvoct devant une partie de ses œuvres.

Dans un monde de brutes et de soumission que veulent nous imposer le Président F Hollande et son 1er ministre, M Valls, l’UL CGT de Grasse organise une exposition artistique intitulée : « Six femmes exposent à Grasse et invitent un homme' ». Tableaux, sculptures, bois flottés, aquarelles, toutes les inspirations de Vanylle Bertin, Jacqueline Cyvoct, Essaire, Juliette Le Martinet, Colette Loing, Sylvain Le Guillanton et Timay, sont accrochées aux cimaises de l’espace culturel CGT, 11 rue Gazan, à Grasse.

Un agréable moment, qui confirme bien que  » l’art est la plus sublime mission de l’Homme, puisque c’est l’exercice de la pensée qui cherche à comprendre le monde et à le faire comprendre. » 

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Loi El khomri : des origines à nos jours ! – Saison 1

khomriEpisode 1 : se soumettre aux ordres du conseil européen

Automne 2012, juste après son élection, Hollande fait adopter par le parlement le fameux TSCG (traité sur la stabilité, la Coordination et la Gouvernance) désigné «pacte budgétaire européen», que Sarkozy avait ratifié le 2 mars 2012 ! Nous nous soumettions alors à la règle d’or (la dette publique ne doit pas dépasser 60% du PIB et le déficit 3% du PIB) sous peine de sanctions automatiques.

Episode 2 : du Pacte de compétitivité au Cice

Remis au 1er ministre, le 5 novembre 2012, Le rapport Gallois sur le Pacte de compétitivité tranche dans le vif, au sujet du Pacte Social issu du Conseil national de la résistance, il y est écrit que «ce Pacte négocié il y a 60 ans est à bout de souffle, qu’il ne fonctionne plus et qu’il «fossilise» le dialogue social. Il faut en bâtir un nouveau». «Nous pensons qu’un nouveau pacte social, plus dynamique, adapté aux révolutions que nous traversons, est une clé incontournable de la compétitivité». Voilà comment sera justifié le CICE qui coûtera sur 5 ans de 2013/2017, 85 milliards d’euros de créances de l’Etat… Ce qui pour une prédiction de 395 000 emplois créés, représente 215 000 euros l’emploi ! Le CICE ce sera à terme près de 20 milliards de moins pour la Protection Sociale.

Episode 3 : loi sécurisation de l’emploi

A la suite de l’ANI catastrophique du 11 janvier 2013 (non signé par la CGT), est votée, le 14 juin 2013, la Loi dite de «sécurisation de l’emploi». Son article 1er est une attaque frontale de notre système de protection sociale (décrié par le patronat et le 1er ministre commanditaire du rapport Gallois). Mobilité forcée, chantage au maintien dans l’emploi, Licenciements sécurisés pour les patrons etc. Cette Loi préfigure la Loi El Khomri.

Episode 4 : il faut baisser les salaires

Passé inaperçu, en avril 2013, le Conseil d’Analyse Economique, placé auprès du 1er ministre, propose une note n°5, intitulée « Dynamique des salaires par temps de crise », qui prône d’adapter les salaries à la productivité de l’entreprise et à user, en entreprises, de clauses dérogatoires aux accords de branche, y compris pour les salaires. Cette note cite pour exemple, pour rendre possible la baisse des salaires l’ANI du 11 janvier 2013 qui avait donc ouvert la voie.

Episode 5 : le pacte de responsabilité

Tout s’enchaîne donc avec ce Pacte de Responsabilité : 50 milliards d’Euros d’économies sur 3 ans, dont 40 milliards de cadeaux aux entreprises et 21 milliards de baisse pour notre Protection Sociale. Ce Pacte se fonde sur la baisse du coût du travail et la réduction des impôts pour les entreprises. Mais avec les effets de seuil, Le Pacte c’est surtout une incitation à ne pas augmenter les salaires, donc à les faire baisser !

Episode 6 : recommandations 2015 du conseil européen à la France

Le 13 mai 2015, le Conseil Européen, ordonne notamment à la France de réduire ses dépenses publiques, d’économiser 11 milliards sur celles de Santé, baisser et contrôler les budgets des collectivités territoriales, augmenter le crédit d’impôts aux entreprises, déroger à la durée légale du travail, etc.

Episode 7 : la bande à Badinter dicte sa loi

Badinter publie en juin 2015, avec A. Lyon-Caen, « Le Travail et la Loi » dénigrant le code du travail et son « obésité ». Valls lui confie une mission pour édicter les principes du Droit du travail. 61 principes seront énoncés en dehors de toute négociation et tout débat parlementaire et remis au 1er ministre le 25 janvier 2016.

Episode 8 : l’état d’urgence et le 49.3

Entre temps, après les attentats du 13 novembre 2015, l’Etat d’urgence est proclamé et la Loi du 20 Novembre 2015 est promulguée venant le renforcer en instaurant l’assignation à résidence et la dissolution d’association ou groupement qui portent atteinte à l’ordre public, et conférant à l’administration le pouvoir de perquisition en tout lieu à toute heure au domicile des citoyens. Dans la foulée l’utilisation du 49.3, pour faire passer la Loi El Khomri, vient conforter le caractère anti-syndical et liberticide de ce gouvernement.

Episode 9 : el khomri sainte patronne des entreprises

C’est dans la Presse, le 17 février 2016, que sainte Myriam annonce son projet de Loi visant à protéger les entreprises. Sans négociation préalable avec les organisations syndicales… Pourquoi s’embêter avec le Dialogue Social !!! Episode 10 : le peuple toujours debout – 1,3 million dans les rues ! Après près de 4 mois de luttes, de mobilisations, de solidarité, atteignant 1,3 million de manifestants dans les rues le 14 juin 2016, la CGT exige toujours le retrait de ce projet de Loi, pour proposer un Code du Travail du XXIe Siècle gage de nouveaux droits pour l’ensemble des salariés de ce Pays

TOUS EN GREVE ET DANS LA RUE

LE JEUDI 23 JUIN ET LE MARDI 28 JUIN 2016 

Réaction de la CGT aux propos inacceptables du Premier ministre Manuel Valls

Code-du-travail-en-lambeauxLe Premier Ministre vient d’accuser la CGT d’être responsable des violences intervenues en marge de la manifestation nationale du 14 juin, à Paris, contre le projet de loi travail.

La CGT tient à rappeler au Premier Ministre que cette mobilisation, comme les précédentes, n’a pas été organisée par la CGT mais par 7 organisations syndicales de salariés et de jeunesse qui, depuis 4 mois, dans l’unité, demandent le retrait de ce texte régressif.

Quelle est la réalité des faits ? C’est en marge du cortège de cette manifestation, déposée par les organisations et validée par la Préfecture de police de Paris, que des bandes de casseurs se sont à nouveau livrées à des exactions que la CGT a d’ailleurs condamnées officiellement, une fois de plus, dans son communiqué national. Le Premier Ministre ne peut ignorer qu’il incombe aux pouvoirs publics, dont il a la première responsabilité, d’assurer la sécurité et le maintien de l’ordre.

La CGT souligne le sang-froid et la maîtrise des militants de son service d’ordre qui, sans faillir, ont pris les dispositions nécessaires afin de garantir la sécurité des participants à cette manifestation massive.

En conscience et prenant en compte les informations données par les services de la Préfecture, les organisations syndicales ont fait le choix de ne pas aller jusqu’au bout du parcours prévu, malgré la frustration légitime des participants, pour ne pas les exposer davantage à la violence et aux incidents générés par des éléments extérieurs. Face à cette contrainte, une fois encore, l’ensemble des services d’ordre des organisations ont su créer et mettre en œuvre les conditions pour que les participants, venus de toute la France, puissent rejoindre leurs moyens de transport. La CGT tient à rappeler au Premier Ministre que, comme il n’est pas de la responsabilité des supporters d’assurer la sécurité dans et autour des stades de l’euro de football, de la même façon il n’est pas de la responsabilité des manifestants d’assurer la sécurité dans et autour d’une manifestation autorisée par la Préfecture de police.

Menacer d’interdire les manifestations est le signe d’un gouvernement aux abois.

Plutôt que de faire l’inventaire tendancieux d’éléments à charge contre la CGT, Manuel Valls ferait bien mieux d’entendre la majorité des salariés, des jeunes et plus largement des citoyens qui rejettent ce projet de dumping social et de destruction de notre modèle de société.

Nouvelle semaine de mobilisation contre la loi travail : ancrage et amplification

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Après plus de 3 mois de lutte, la mobilisation continue cette semaine contre la loi travail.

Les grèves sont ancrées dans de nombreux secteurs, et notamment

  • Les raffineries dont 6 sur 8 entament leur 15e jour de grève, notamment Donges avec 80% de salariés en grève ;
  • Le secteur des transports avec la mobilisation des routiers et des transports publics (RATP, RTM…). Suite à la négociation de lundi 6 juin, la grève continue chez les cheminots, ils débattront en assemblée générale des suites à donner au mouvement ;
  • L’énergie, avec de nombreuses actions de passage en heures creuses pour les usagers et de grève, notamment à EDF, RTE ; par exemple, sur les sites de Noisy-Le-Sec et Villeneuve-La-Garenne ;
  • 8 sites de traitement des ordures et déchets ménagères sont en grève, dont celui de la TIRU (paris 13e) depuis 8 jours ;
  • Amazon où, malgré la répression syndicale, 3 des 4 sites français sont en grève ;
  • Les portuaires seront en grève 24 heures le 9 juin et arrêtent de faire des heures supplémentaires et « shift » (plages horaires de travail) exceptionnels à compter du 6 juin ;
  • Une mobilisation qui s’ancre et s’élargit dans le privé avec des modalités d’action diverses: des actions reconductibles dans de nombreuses entreprises de l’agroalimentaire (Nestlé 56, Haribo Perrier 30, Jacquet 63, Tabac Le Havre…) des métaux (LME 59, Iveco Annonay 07, Peugeot Mulhouse…), du commerce (Intermarché, Leclerc 31), du verre (Verralia…)…
  • Le 7 juin, une action est prévue à l’Aéroport de Roissy et regroupera des centaines de grévistes de l’ensemble des entreprises sous-traitantes

La semaine sera marquée par plusieurs temps forts :

  • Chaque jour, des grèves, débrayages, blocages, barrages filtrants, occupations sont organisés, et notamment les 8 et 9 juin, avec de nombreuses initiatives et manifestations en territoire ; celle de Paris aura lieu le 9 avec un départ à 13.30 place d’Italie.
  • Le 9 juin, avec des mobilisations des retraité-es sur tout le territoire, à l’appel d’une intersyndicale (CGT, FO, CFTC, CFE CGC, FSU, Solidaires).

La votation citoyenne sur la loi travail s’étend. Plus de 400 lieux de votation sont recensés pour cette semaine sur le site votationtravail.fr. Dans les entreprises et lieux de vie, la votation  permet d’étendre la mobilisation à toute la population. Les jeunes, privé-es d’emploi, retraité-es, salarié-es et notamment les ingénieurs, cadres et techniciens pourront ainsi débattre de la loi travail et de ses dangers, donner leur avis, exiger son retrait et de nouveaux droits.

La CGT dénonce la stratégie de radicalisation et de refus du dialogue du gouvernement et du patronat. La CGT est d’accord avec François Hollande, à une nuance près : « il faut savoir arrêter une grève… quand on a obtenu satisfaction » ! Pour permettre à la France d’organiser un bel Euro, la CGT réitère l’appel adressé par l’intersyndicale par courrier au Président de la République, le 20 mai : il y a urgence à ce que les organisations soient entendues et reçues sur leurs revendications et exigences!

La journée de grève et de manifestation nationale à Paris du 14 juin se prépare avec force et l’ancrage des luttes démontre la détermination des salarié-es à gagner sur leurs revendications. La CGT appelle les salarié-es à continuer et amplifier la mobilisation sous toutes ses formes pour obtenir le retrait de la loi travail et de ses dangers et pour gagner de nouveaux droits avec un code du travail du XXIe siècle.

La mobilisation s’amplifie considérablement : en route pour un puissant 14 juin à Paris

Aujourd’hui, partout en France ce sont des dizaines de milliers de salariés , privés d’emploi, retraités, lycéens et étudiants qui, au travers de plus de 150 rassemblements et manifestations, ont de nouveau exprimé leur refus de la loi travail et exigé de nouveaux droits pour tous.

Malgré les attaques gouvernementales, patronales et médiatiques contre la CGT, la mobilisation ne faiblit pas.

Bien au contraire, les nombreuses luttes dans les entreprises, les professions et les territoires ont permis de continuer à élargir le rapport de force.

Rien qu’en Ile de France, ce sont 1 200 000 foyers qui sont passés en heures creuses grâce à la mobilisation des salariés de l’énergie.

Le gouvernement ne peut plus rester sourd à nos propositions. Il est de sa responsabilité de retirer le projet de loi et d’ouvrir de réelles négociations à partir des propositions de la CGT pour un code du travail du XXIe siècle.