Plus d’argent pour la Sécu : mobilisation mardi 8 novembre à 10 h place Garibaldi !

DSCN7201

Chaque année, le débat parlementaire sur la loi de Financement de la Sécurité Sociale se déroule à l’automne, conformément à notre Constitution. Son périmètre englobe tous les régimes obligatoires de la Sécurité Sociale. C’est un projet de loi porté par le Gouvernement. Une fois encore, la CGT ne peut que s’opposer aux coupes claires qui vont être réalisées dans les dépenses de la protection sociale, contrairement aux effets d’annonce de la Ministre de « comptes soi-disant équilibrés ». Les chiffres mis en avant représentent les conséquences d’une politique qui n’est basée que sur la notion de « faire des économie à tout prix », ceci au détriment des missions de l’hôpital public, de la prise en charge de la population et de l’accès aux soins. Le PLFSS 2017 doit répondre aux besoins de la population. Le « Budget de notre Sécu » se traduit dans le projet de Loi de finances de la Sécurité Sociale. Pour rappel, le PLFSS découle du Plan « Juppé », déjà combattu à l’époque par la CGT. Le PLFSS représente 470 milliards d’euros de recettes ponctionnées, c’est environ 22 % de PIB ! En comparaison, le budget de l’Etat s’élève à 366 milliards d’euros. Eu égard aux échéances électorales et au bilan du gouvernement (voir notamment le bilan dressé par l’OFCE  – septembre 2016), la CGT craint, à juste titre, que de nouvelles attaques massives envers notre système de santé et la Sécurité Sociale soient entérinées lors du débat parlementaire. Le gouvernement se plie et se soumet aux recommandations du conseil européen de mai 2016 qui réclame toujours plus de restrictions au mépris des besoins des populations et des possibilités de financement qui existent. Puisque parallèlement c’est 230 milliards d’€ au patronat en baisses de cotisations pour 13 milliards d’€ de déficit pour l’ensemble de la Sécu… Notre système de santé et de protection sociale est en danger ! Les conséquences sont désastreuses tant pour les agents et les salarié-e-s du secteur de la Santé et de l’Action Sociale que de ceux de la protection sociale. Pour les salarié.e.s et les agent.e.s, les restrictions budgétaires entraînent suppressions de postes, gel des salaires, fusions, mutualisations, fermetures d’établissements… Ces restrictions dégradent fortement les conditions de travail des personnels des deux secteurs (augmentation des Risques Psycho-Sociaux, des maladies professionnelles, des Accident du Travail, des invalidités…). Les hôpitaux sont asphyxiés par manque de moyens, avec des plans de retour à l’équilibre. C’est bien l’hôpital, tous les établissements de santé et de la psychiatrie qui sont attaqués, via un ONDAM qui n’est pas à la hauteur des besoins. Pour le social, le médico-social et le handicap, ce sont des milliers d’emplois supprimés et la remise en cause des conventions collectives. De plus, pour le handicap et le médico-social, la loi de Finance généralise les Contrat Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens (avec l’intégration d’un cadre budgétaire rénové fondé sur la réalisation d’Etats Prévisionnel des Recettes et des Dépenses calculés à partir des besoins en soins des résidents) avec un reste à charge toujours plus important pour les résidents, les patients et leurs familles.

Conséquences immédiates pour la population : l’accès, la proximité, la qualité et la gratuité des soins ne sont plus garantis !

POUR LES AGENT-E-S ET SALARIÉ.E.S DE LA SANTÉ ET DE L’ACTION SOCIALE, LA CGT EXIGE : Des effectifs en personnel qualifié en adéquation avec la charge de travail, La réelle reconnaissance des qualifications, De réelles augmentations de salaires, Une réelle démocratie sociale dans les entreprises et les établissements, L’égalité femme-homme, La prise en compte réelle de la pénibilité, Une réelle application des 35 heures pour envisager la mise en place des 32 heures ; Un véritable financement pérenne de nos établissements et hôpitaux, La titularisation et la pérennisation de tous les emplois précaires.

LA CGT DÉNONCE : La loi santé et ses fermetures de lits et suppressions d’emploi annoncées (22 000 postes et 16 000 lits d’hospitalisation) qui seront majorés par le projet de loi présenté en octobre 2016, Les restructurations du secteur sanitaire et social, La mise en œuvre des GHT (Groupements Hospitaliers de Territoire), Le manque d’ambition du gouvernement de valoriser et de faire évoluer les carrières des salarié-e-s, La casse des métiers du social, de la santé et du médico-social, Les dénonciations de conventions collectives dans la santé privée et l’action sociale privée et les tentatives de remise en cause du statut des fonctionnaires.

POUR LES SALARIÉ-E-S DES ORGANISMES DE LA SÉCURITÉ SOCIALE, NOUS DÉNONÇONS : La Convention d’Objectifs et de Gestion 2014/2017 : Ce sont 8 800 suppressions de postes (qui s’ajoutent aux suppressions dues aux COG précédentes) soit 4 800 postes pour la branche maladie (s’ajoutant aux 16 000 postes perdus depuis 2003), pour la branche Famille : 1000 postes, 870 pour la branche vieillesse, 740 pour le recouvrement (URSSAF). Dans la MSA, la COG 2016/2020 prévoit la suppression de 1 300 postes Dans le RSI, ce sont 155 postes supprimés pour la COG 2016/2019.

NOUS EXIGEONS : L’arrêt des mutualisations et des fermetures de centres d’accueil L’arrêt des suppressions de postes L’arrêt des exonérations fiscales et de cotisations sociales Le renforcement de la lutte contre la fraude des entreprises en matière de cotisations sociales La fin du Pacte de responsabilité et du CICE Pour les usagers, l’accès aux services des organismes sociaux va devenir un parcours du combattant si nous n’agissons pas ! La population est directement victime des choix du gouvernement qui se détourne ainsi de ses obligations en matière de protection sociale et de santé. La baisse et l’éloignement de niveau de service rendu à la population, que ce soit en termes de proximité ou de qualité des soins, auront un impact direct sur la possibilité de se soigner.

TOUTES ET TOUS MOBILISÉ-E-S ! —— TOUTES ET TOUS MOBILISÉ-E-S !

L’AFPA en lutte pour la défense de la Formation professionnelle en PACA

logo-cgt-afpa-n4-194x300Les personnels des organismes de Formation Professionnelle de la Région (AFPA, ADEF, ACPM…) se sont rassemblés le mercredi 12 octobre 2016 devant le Conseil Régional avec leurs syndicats CGT, l’Union Départementale CGT 13 et le Comité régional CGT PACA. A plus de 100, ils ont dénoncé la politique mise en place par Estrosi et sa majorité qui met en grande difficulté les organismes de formation avec des répercussions sur l’emploi et la qualité des formations. Avec un budget en diminution de 22, 3 millions d’euros (-15% sur 2015), la Formation Professionnelle subit de plein fouet les coupes drastiques opérées en 2016 par Estrosi dans les dépenses de la Région.

Ce sont des centaines de places de formation qui disparaissent !

800 emplois directement menacés dans le secteur de la formation !

Des conditions de travail des salariés qui se dégradent encore un peu plus et la faillite de structures de formation.

Dans le même temps, les manifestants sont venus dénoncer les orientations de la politique régionale qui vise à placer la formation au seul service des entreprises (entendre du patronat) rayant d’un trait de plume les formations en direction des plus précaires, des moins formés, des moins qualifiés. En contraignant les organismes de formation à présenter un bilan de retour à l’emploi des stagiaires à hauteur de 70%, elle les pousse à ne former que les personnes les moins éloignées de l’emploi et à repousser les autres. Une délégation a été reçue par le cabinet du président du Conseil régional. Les orientations ont été confirmées.

Pour les manifestants, l’heure est donc à la poursuite de la mobilisation notamment dans le cadre de la préparation du budget régional 2017.

Syndicat des Hospitaliers de Grasse : grand chambardement à tous les étages de Clavary !

dscn7992

Des bruits de couloirs ? Eh bien non ! Un grand chamboulement est bel et bien prévu à l’horizon du 1er quadrimestre 2017 ! Nous venons d’apprendre les grandes lignes de cette restructuration des services. La principale mesure consiste en la suppression de 15 lits de chirurgie conventionnelle pour augmenter de 8 le nombre de places en chirurgie ambulatoire (qui reste au même endroit).

Ne soyons pas dupe, ce pseudo-transfert permettra ainsi de réduire les effectifs de nuit et de week-end. Prévu donc pour début 2017 un 1er étage dédié aux 3 spécialités de chirurgie (gynécologie, viscéral-urologie, orthopédie). Dans un premier temps la direction « garantit », sous l’insistance des représentants du personnel CGT et des chirurgiens, des équipes paramédicales distinctes, … mais à terme nous pouvons craindre une nouvelle économie sur le personnel avec une mutualisation (mot très à la mode) des moyens. Au 2ème étage, c’est une médecine polyvalente (qui intègre la médecine interne et la gastroentérologie) ainsi que le service d’oncologie (hôpital de journée) qui occuperont tout l’étage. Le 3e étage permettra au court séjour de gériatrie, aujourd’hui très à l’étroit, de récupérer l’espace sur la partie Est du bâtiment, mais aussi d’augmenter sa capacité d’accueil de 12 à 24 lits. Sur ce secteur d’activité, il y urgence à renforcer les équipes médicale et paramédicale. La cardiologie, au 3e , resterait où elle est, tout comme la pneumologie, au 4e , où une étude est en cours pour augmenter le nombre de chambres individuelles, Pour ces 2 services, la capacité d’accueil resterait inchangée. Les directions -générale, DRH et financier- seraient transférées aux Chênes verts pour redonner de la place à certaines consultations médicales. Ce grand méli-mélo voulu par la direction s’inscrit totalement dans les objectifs fixés par le ministère et l’ARS de réduire encore et toujours les dépenses, et donc les moyens financiers et en personnel. Le retour à l’équilibre budgétaire restant l’axe prioritaire de cette restructuration. Au final de ce processus « des chaises musicales », c’est 7 ou 8 lits qui disparaissent, … avec des suppressions de postes à la clé.

La CGT s’inquiète des conséquences de cette restructuration, à la fois sur les conditions de travail des personnels comme sur l’accueil des usagers qui du coup risquent de devoir patienter très longtemps aux urgences dans l’attente d’une place dans un service. Pas question pour la CGT que ces changements structurels se fassent au détriment des usagers et des personnels hospitaliers. Améliorer la qualité des soins doit rester le seul objectif du Service public de santé !

Pour plus d’informations sur le sujet, n’hésitez pas à contacter vos représentants du personnels CGT dans les services, ou appeler au local syndical, poste 5695.

Un rapport accablant du Sénat sur le CICE !

arton1718

La commission des Finances du Sénat français dresse un bilan plus que mitigé du crédit d’impôt compétitivité-emploi (CICE) et appelle à revoir profondément ce dispositif, dans un rapport rendu public ce mardi par Marie-France Beaufils, sénatrice communiste d’Indre-et-Loire et auteure de ce rapport.

En vigueur depuis janvier 2013, ce crédit d’impôt, conçu comme un moyen d’abaisser le coût du travail, correspond à 6% de la masse salariale des entreprises, pour les rémunérations inférieures à 2,5 smic.

Cette mesure phare du quinquennat de François Hollande, qui visait à améliorer la compétitivité de l’industrie française et à favoriser les embauches, a été fondue dans le pacte de responsabilité. Intitulé « CICE : le rendez-vous manqué de la compétitivité ? », ce rapport décrit cette mesure comme un « véritable saupoudrage », dont la forme laisse à désirer et qui, sur le fond, n’a pas encore démontré son efficacité.

Il s’agit d’ »un dispositif complexe et dispersé, à l’efficacité incertaine », a souligné Marie-France Beaufils, sénatrice communiste d’Indre-et-Loire et auteure de ce rapport, lors d’une conférence de presse mardi. Complexe à la fois pour l’Etat en termes de pilotage budgétaire, pour les entreprises, en particulier les TPE et PME mais aussi pour les services fiscaux en raison de la masse de déclarations à gérer, cet outil semble en effet ne pas avoir atteint ses objectifs.

« DES RÉSULTATS EN TERME D’EMPLOIS PAS AU RENDEZ-VOUS »

En drainant 19,4% de la créance, l’industrie est « péniblement le premier secteur concerné » par les retombées du CICE alors qu’elle représentait la cible initiale de ce dispositif. Sur le plan de la compétitivité, le résultat n’apparaît pas plus concluant, avec une nette concentration des retombées du CICE sur les entreprises non soumises à la concurrence internationale.

Les entreprises réalisant moins de 10% de leur chiffre d’affaires à l’exportation reçoivent près de 80% de la créance. Outre ces bénéfices incertains en matière de compétitivité, les conséquences du CICE en termes de créations d’emplois s’annoncent bien moindres qu’espéré et « il est à craindre que les résultats ne soient pas au rendez-vous », a dit Marie-France Beaufils.

Faute de données précises disponibles pour l’heure sur ce point, elle a repris dans son rapport une estimation publiée par l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) en décembre dernier, qui indique que le CICE avait permis de maintenir 125.000 emplois. Ce constat soulève d’autant plus d’interrogations que les sommes engagées sont loin d’être négligeables : 20 milliards d’euros chaque année, soit environ 35% des recettes brutes de l’impôt sur les sociétés ou encore 1% du PIB.

REVOIR TOUT LE DISPOSITIF

Pour Marie-France Beaufils, cela conduit donc à se poser la question suivante : « Si ces 20 milliards avaient été injectés directement dans de l’investissement décidé par le budget de l’Etat, n’aurait-on pas été plus efficace ? » D’autant plus, souligne-t-elle, que lorsqu’on cumule les 20 milliards dégagés chaque année, « on obtient une masse totale qui est énorme.

 » L’une des recommandations de son rapport, qui pointe également les lacunes du suivi et du contrôle du recours à ce crédit d’impôt, est donc de « revoir profondément dans sa forme comme dans son montant, le dispositif complexe et budgétairement qu’est le CICE ». Elle préconise par ailleurs un redéploiement des fonds correspondants « dans des plans d’investissements en faveur des infrastructures et de la transition énergétique. »

Prélèvement à la source : tout à y perdre !

QU’arton1718EST-CE QUE LE PRÉLÈVEMENT

À LA SOURCE

Le prélèvement ou retenue à la source : un mode de recouvrement de l’impôt consistant à faire prélever son montant par un tiers payeur qui ne modifie ni son assiette ni ses modalités de calcul.

L’impôt sur le revenu est actuellement recouvré à 99 % par l’administration fiscale (dont près de 70 % par prélèvements mensuels). La retenue à la source est donc un facteur de risque pour les rentrées budgétaires lié aux défaillances des tiers payeurs (rétention de trésorerie, fraude, faillites…).

QUELS SERONT LES REVENUS CONCERNÉS ?

Les revenus salariaux ou de remplacement (pensions de retraite, chômage…). Les professions indépendantes (professions libérales, artisans, commerçants…) seront embarquées mais en l’absence de tiers payeurs, elles détermineront elles-mêmes leur acomptes, puisque à la différence des salariés, elles ont la maîtrise de leurs revenus ! Les revenus fonciers seront également prélevés selon le même système que les indépendants.

LA DÉCLARATION SERA –T-ELLE SUPPRIMÉE ?

Le contribuable devra remplir sa déclaration l’année suivante, une fois la totalité des revenus connus. Cette formalité est liée à la personnalisation de l’impôt sur le revenu (progressivité, situation de famille, autres revenus non salariaux, déductions…). La déclaration reste donc nécessaire pour régulariser le montant réel de l’impôt dû, comme dans les autres pays qui ont adopté la retenue à la source.

La retenue à la source n’apporte aucune simplification pour les contribuables !

COMMENT SERA CALCULÉE LA RETENUE À LA SOURCE ?

Pour les indépendants et les revenus fonciers, c’est l’administration fiscale qui prélèvera sur les comptes bancaires, ce qu’elle fait déjà pour tous les contribuables qui ont adhéré à la mensualisation quels que soient leurs revenus. Ce qui prouve que si la mensualisation était étendue à tous les contribuables, on pourrait tout à fait éviter le prélèvement à la source.

Pour les salariés, pensionnés, chômeurs et retraités, le prélèvement sera effectué par l’employeur sur le revenu au moment de sa perception en fonction d’un taux toujours déterminé sur les revenus de l’année N-2 :

 le taux ne correspondra pas aux revenus de l’année mais à la dernière situation connue de l’administration fiscale suite au dépôt de la déclaration, ce qui ne répond pas à l’objectif du gouvernement de rendre l’impôt contemporain  (le taux 2018 sera calculé sur les revenus 2016, déclarés en 2017 et ainsi de suite…) ;

 cela compliquera considérablement l’ajustement des prélèvements en temps réel auprès de l’employeur en cas de changement de situation depuis la détermination du taux (divorce, décès, naissance, chômage du conjoint…). Quels justificatifs faudra-t-il fournir et dans quels délais les prélèvements de l’employeur seront-ils ajustés, voire stoppés ? En l’absence de réponse instantanée les prélèvements continueront…

 la possibilité offerte d’individualiser les taux de prélèvements pour les couples ou pacsés pour tenir compte de la disparité de revenus, devra répondre à des conditions qui restent à déterminer !

 Les jeunes qui rentreront sur le marché du travail devront payer leur impôt dès leur premier salaire alors qu’avec le système actuel, il le verse l’année suivante après le dépôt de la déclaration. Quel sera le taux qui leur sera appliqué alors que l’administration fiscale n’aura pas les éléments des années antérieures ?

L’État ne fera plus crédit. Il encaissera à l’avance puis procédera aux remboursements l’année suivante, tandis que les prélèvements contemporains continueront via l’employeur.

QUELLES SONT LES RISQUES DE L’ANNÉE BLANCHE ?

Les revenus de 2016 seront taxés en 2017 et ceux de 2018 en 2018. Ainsi l’année 2017 devient une « année blanche » qui ne change rien pour les salariés mais qui pour d’autres, peut provoquer des comportements opportunistes entraînant une baisse des rentrées fiscales et un impact sur l’économie. Les professions indépendantes pourront ainsi pratiquer l’optimisation fiscale et certaines dépenses déductibles fiscalement ne seront pas réalisées ou versées (travaux, dons aux œuvres, emploi d’un salarié à domicile, pensions alimentaires…).

Malgré les annonces gouvernementales rassurantes sur un dispositif anti-abus (purge des plus-values, variations importantes des distributions ou revenus fonciers…), les

aspects législatifs sont reportés à l’automne tellement leur élaboration est complexe. Par ailleurs aucun moyen n’est annoncé pour les services fiscaux chargés de les contrôler… !

POURQUOI LE PRÉLÈVEMENT À LA SOURCE ?

Pour la CGT FINANCES PUBLIQUES, le prélèvement à la source est totalement inefficace et d’autres voix que la sienne portent les mêmes reproches.

Même l’argument économique souvent avancé qui consiste à espérer que les contribuables ne pratiqueront plus d’épargne de précaution pour payer leurs impôts ne résiste pas à l’analyse du fait du décalage dans le calcul du taux. Rien ne garantit qu’ils « consommeront » pour relancer la croissance ! En effet, il ne sera jamais qu’un prélèvement non libératoire puisqu’il faudrait régulariser l’année suivante par le dépôt d’une déclaration pour obtenir un remboursement ou payer un solde ! Il n’y aura pas de synchronisation entre le revenu courant et les acomptes payés.

Le Prélèvement à la source ne pourra pas gérer les populations dont les revenus baissent alors que c’était l’argument de vente du gouvernement !

Face aux critiques de tous bords, adopter le prélèvement à la source ne peut résulter que d’une décision politique qui n’a d’autre objectif que de formater l’opinion publique pour accepter la fusion de l’impôt sur le revenu et des prélèvement sociaux. C’était l’engagement N°14 du programme de François Hollande !

Grâce à la Déclaration Sociale Nominative (DSN) qui deviendra le vecteur unique entre les employeurs et l’État pour les cotisations sociales et l’impôt sur le revenu le gouvernement s’en donne les moyens. Même si pour le moment des questions techniques non résolues font que certains employeurs ne sont pas encore intégrés dans cette nouvelle DSN (particuliers employeurs (aides aux personnes âgées, gardes d’enfants], caisses de retraites, Pôle emploi…).

Ce n’est qu’une question de temps !

Pour la CGT FINANCES PUBLIQUES,  l’impôt sur le revenu est le plus juste du système fiscal français du fait de la progressivité et la DGFIP a un savoir faire en matière de recouvrement, qui garantit l’égalité de traitement des citoyens et les recettes budgétaires.

LA MISE EN PLACE DU PRÉLÈVEMENT

À LA SOURCE,

ON A TOUT À Y PERDRE !

Sécurité sociale : un retour à l’équilibre des comptes qui traduit la poursuite de l’austérité !

logo_securite_sociale

Le retour à l’équilibre des comptes de la Sécurité sociale (d’après le gouvernement, le déficit devrait être réduit à 400 millions d’euros en 2017) serait une bonne nouvelle s’il n’était pas dû très largement aux mesures régressives prises depuis plusieurs années :


L’excédent de la CNAV est dû au recul de l’âge de la retraite de 60 à 62 ans et à l’allongement de la durée de cotisations pour une retraite à taux plein.

La baisse du déficit de la branche famille s’explique largement par les effets de la modulation des allocations familiales (à laquelle la CGT s’est opposée) et au transfert des allocations logement au budget de l’Etat (en particulier d’APL dont les conditions d’attribution ont été durcies).

La baisse du reste à charge des dépenses de santé pour les ménages masque, comme le montre la Cour des Comptes dans son récent rapport, la baisse régulière depuis 15 ans du taux de remboursement des dépenses de santé qui ne relève pas du régime des affections de longue durée (ALD : prise en charge des dépenses à 100%).

Les excédents de la branche AT/MP dont 500 millions d’euros ont été transférés pour la réduction du déficit de l’assurance maladie doivent être utilisés à l’amélioration de la politique de prévention et de réparation des victimes AT/MP.

Les suppressions par milliers d’emploi au sein des organismes de la Sécurité sociale et du secteur de la santé et du social.

On nous parle de retour à l’équilibre mais le sujet est encore et toujours l’austérité !

En effet, la réduction des déficits prime toujours sur les besoins des assurés sociaux.
Pour mémoire, le nombre de personnes pauvres est toujours, d’après l’Insee, de près de 9 millions et 36 % de la population aujourd’hui doit renoncer à un ou plusieurs soins de santé (dentiste, optique ou visite chez le médecin …).

Les orientations du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale, (PLFSS) 2017 traduisent donc bien une priorité confirmée à l’austérité plutôt qu’une réelle amélioration de la situation de la Sécurité sociale.